Sabine est une cueilleuse.
Ce que la Terre a à dire, elle l’a croisée dans le lit d’une rivière.
A l’atelier, grain contre main, pot sur peau, le langage des gestes devient sculpture,
l’éclosion est parfois brute, parfois tendre… c’est selon…
Mais la terre trouve toujours son rythme, résiste, puis gonfle ses veines insoupçonnées,
grandit, s’ouvre à la joie d’une pièce unique – de l’origine à l’original.
C’est si dur parfois la terre brute, les feux géants qui la cuisent et l’habitent et Sabine sait
attendre, en patience, insouciante.
Sabine est là, sublimant la force de lignes telluriques en une belle asymétrie.
Elle se nourrit - fleur féminine - d’émail et de pinceaux, de porcelaine et de pigments.
Sabine sème des gammes de fleurs en fruits, des gouttes d’eau telles des notes, pour que la
terre chante son air et nous d’aller la boire, comme on écoute une musique.